L'anneau de jeanne d'arc

Adjugé, vendu ! Le vendredi 26 février dernier,2016 ,la maison britannique de ventes aux enchères, Timeline Auctions, mettait en vente l’anneau de Jeanne d’Arc

Le Puy du Fou remporte les enchères et permet ainsi à cet anneau symbolique, de retrouver sa patrie.

Un trésor du patrimoine national au cœur de l’Histoire de France

Daté et authentifié par les experts, cet anneau fut offert à la jeune Jeanne par ses parents. Elle le porta toute sa vie, s’en remettant à son aura avant chaque

bataille et chaque épreuve. Il fut un élément central de son procès lors duquel il lui fut symboliquement confisqué par les Anglais.

Cet anneau vieux de 600 ans avait été retiré du doigt de Jeanne par l’évêque Cauchon, qui présidait son procès, puis donné au Cardinal anglais Henri Beaufort

qui supervisait toutes les séances du procès jusqu’à l’exécution sur le bûcher de Rouen de Jeanne d’Arc en 1431.

La bague a ensuite été transmise à travers les générations par le roi Henri VII d’Angleterre et s’est finalement retrouvée entre les mains d’Ottoline Morreli,

aristocrate anglaise, qui fit cadeau de l’anneau à son conjoint de l’époque, le peintre Augustus John, lequel vendit le précieux trésor en 1914 à un gardien des

armoiries royales.

Durant les interrogatoires, Jeanne fut, à plusieurs reprises, questionnée sur son anneau : il lui fut offert « par son père et sa mère » pour sa première communion,

en l’église de Domrémy. Elle le portait à l’index de sa main gauche. Elle réclama en vain à l’évêque Cauchon de lui rendre son anneau que celui-ci lui avait confisqué

pendant le procès.

Cauchon savait que Jeanne avait l’habitude de regarder l’anneau avant chaque bataille. Interrogée sur la signification de cette bague chère à son cœur, Jeanne

d’Arc répondit que c’était « par plaisance et pour l’honneur de ses père et mère » qu’elle la portait. Elle ajouta qu’elle avait touché sainte Catherine avec cet

anneau. Les Bourguignons et les Anglais pensaient, en la privant de ce qu’ils considéraient comme un sortilège douteux, la détacher de son pouvoir magique.

Le dialogue du 1er mars 1431 entre Jeanne et l’évêque Cauchon est resté célèbre et prend aujourd’hui un éclairage tout particulier. En effet, d’un cri déchirant,

elle supplie l’évêque qui lui a pris son anneau : « Rendez-le moi ! ». L’évêque refuse et en fait ostensiblement cadeau à son mentor, le cardinal de Winchester.

Ainsi l’anneau traverse-t-il la Manche comme une prise de guerre symbolique.

Le Puy du Fou a mobilisé, en quelques jours seulement, de nombreux donateurs qui ont soutenu, par leurs dons généreux, l’initiative de la fondation Puy du

Fou Espérance afin de se porter acquéreur de ce joyau de l’Histoire de France. Depuis sa création en 1977, le Puy du Fou est une œuvre qui s’est donné

pour mission de contribuer au rayonnement de la France, de son Histoire, de ses merveilles, de ses grandeurs. Il était de son devoir de mettre fin à l’exil de ce

symbole ayant appartenu à la plus grande héroïne de l’Histoire de France.

Une cérémonie d’hommage, ouverte à tous, a  eu lieu le 20 mars 2016 à 14h, dans la cour du château du Puy du Fou.

 

      

«Nous avons payé la rançon de Jeanne!», lance Philippe de Villiers à la tribune dans la cour du château du Puy du Fou

Ce dimanche 20 mars, 5000 personness'y entassent pour voir arriver le cortège portant l'anneau de Jeanne, racheté par le Puy du Fou à son propriétaire anglais.

Beaucoup d'enfants sont présents, les yeux écarquillés devant le spectacle. Sur fond de musique épique, des soldats à cheval s'élancent au milieu de jeunes

«puy-folais» (nom donné aux comédiens bénévoles du parc) portant des bannières.

Cent élèves officiers de l'école de Saint-Cyr, venus volontairement, font une haie d'honneur, sabre au clair. Des «poilus» de 14-18 ouvrent la marche. Arrive

alors l'anneau porté dans un palanquin soutenu par des chevaliers.

Franck Ferrand, l'historien animateur d'une célèbre émission sur Europe 1 est présent et salue à la tribune la «puissance d'illumination de Jeanne, symbole d'une

force de résistance, d'une énergie, d'un amour du pays». Jacques Trémolet de Villers, auteur de Jeanne d'Arc, Le procès de Rouen, prononce un discours

relatant les aventures de l'anneau depuis la condamnation de la Pucelle de Domrémy.

S'enchaînent ensuite, la levée des couleurs, l'oriflamme de Jeanne sur la marche de Robert de Bruce qui l'accompagna jadis à Orléans, et le drapeau français sur

la Marseillaise.

On entend aussi, la voix tremblotante d'André Malraux vantant la «Jeanne sans sépulcre», et clou du spectacle, le chant par les Cyrards du poème de Péguy

«Heureux ceux qui sont morts». Malraux, Péguy, Jeanne, les chevaliers, les poilus et les officiers de Saint-Cyr sont convoqués sur fond de musique médiévale

pour saluer la France éternelle.

  

 

 

 

 

Aprés coup l'Angleterre réagit et veut le récupérer!!

Philippe de Villiers explique:. « Un élément nouveau nous arrive du Royaume-Uni. Le gouvernement anglais a adressé à notre avocat une

demande inouïe : le retour de l’anneau à Londres ». Stupeur générale et bronca. « On nous dit que le conseil national des arts (The Arts

council of England, grande autorité culturelle, NDLR) considère que cet objet fait probablement partie, je cite, des objets à haute valeur

symbolique nationale et qu’à ce titre, il devait être soumis à une législation particulière. »

« Puy du Fou exit »Selon cette demande, le Puy du Fou aurait dû passer par l'obtention d'une licence d’exportation, prévue par un règlement

européen. "Nous avons vérifié ce fameux règlement, reprend Philippe de Villiers. Il dit que les biens culturels sont soumis à une licence

d’exportation s'ils franchissent les frontières de l’Union européenne. Dans l’esprit des Anglais, il y a donc un "Puy du Fou exit« , qui signifierait

que nous serions hors de l’union européenne. Ça n’est pas du tout notre intention. »

"Pour le reste, it's too late"Le Puy du Fou, qui prépare actuellement un grand spectacle, dans le nord-est de l'Angleterre, dont la première

débutera en juillet, assure ne pas vouloir se fâcher avec les sujets de Sa Majesté. « Nous porterons notre réponse au gouvernement anglais

demain. » Mais pas question pour autant de rendre l'anneau. "Messieurs les Anglais, si vous voulez voir l’anneau, welcome to the Puy du Fou

, conclut Philippe de Villiers, en anglais dans le texte. Pour le reste, it’s too late."

On n'est malheureusement pas sûr à cent pour cent de l'authenticité de cet anneau :car il est difficile de faire des expertises sur des métaux

qui datent d'avant le XVI siècle,affirme l'historien Olivier Bouzy

 Et puis : le problème c'est qu 'il ya avait trois croix sur l 'anneau de jeanne d'arc  et sur celle ci il nuy en a qu'une sur un côté avec de l'autre un M

gravé, sans doute postérieur  affirme Colette Beaune, professeuir d 'histoire médiévale et spécialiste de la Pucelle

la Fondation Puy du Fou Espérance a donc acqus l'anneau de Jeanne d'Arc lors d'une vente aux enchères à Londres. Des doutes ayant été formulés sur son authenticité,(voir paragraphe précédent)la fondation vendéenne l'a fait expertiser par trois professionnels qualifiés en orfèvrerie médiévale. Nous nous sommes procuré les rapports en question.

Premier enseignement: c'est bien un anneau du XVe siècle. Réalisée en décembre 2015 par le laboratoire Oxford X-ray Fluorescence Ltd, une analyse indiquait déjà que son métal était «cohérent avec [leur] base de données des objets d'art en argent du XVème siècle». Ayant étudié sa forme et ses gravures, Anne-Sophie Aimé, Bijoutière Joaillière, est catégorique: «De par son apparence et les moyens de fabrication utilisés, nous avons une bague correspondant parfaitement à la typologie des bagues du XVème siècle.» Son confrère Louis-Guillaume Piéchaud, expert en orfèvrerie, confirme: «Il ne fait nul doute qu'il s'agit là d'un travail pouvant être daté du XVème siècle.»

Deuxième information: la nature de l'alliage et les lettres inscrites corroborent la description effectuée par Jeanne d'Arc dans les minutes du procès de Rouen (21 février-30 mai 1431): «Je ne sais proprement. S'il est d'or, il n'est pas de fin or. Je ne sais si c'était or ou laiton. Je pense qu'il y avait trois croix et non autre signe que je sache, excepté «JHESUS MARIA».» Des examens approfondis font effectivement apparaître des «traces de métal jaune» en plusieurs endroits. Ce qui fait dire à Anne-Sophie Aimé: «Nous sommes en présence d'une bague en argent plaqué or, soit du vermeil.» Selon Vanessa Soupault, expert en bijoux anciens et modernes, Docteur en Histoire de l'Art et Archéologie, «les inscriptions portées sur l'anneau (IHS d'un côté et MAR de l'autre) semblent correspondre à celles indiquées dans les minutes du procès.»

«Nous pensons que c'est l'anneau confisqué par les Bourguignons lors de l'arrestation de Jeanne à Compiègne, explique Nicolas de Villiers, président du Puy du Fou, celui qu'elle décrit au procès. Rappelons qu'ils ont ensuite vendu leur prisonnière aux Anglais et que ceux-ci voulaient la condamner pour sorcellerie. L'anneau décrit au procès, prétendument doté de pouvoirs magiques, était donc une pièce à conviction. On voit mal pourquoi les Bourguignons auraient livré leur précieuse captive sans un objet aussi déterminant pour les accusateurs. C'est sûrement comme ça qu'Henri Beaufort, le cardinal-évêque de Winchester, présent à Rouen, a récupéré le bijou. Après lui, nous avons tout l'arbre généalogique de la transmission de la bague au sein de la famille Cavendish-Bentinck et la liste des propriétaires successifs.»

 

 

 

 

    

     et le canard enchaîné      

 

                y ajoute un brin d'humour....