Ensuite....
Malgré tout le seul fait de caricaturer Mahomet est un crime pour la religion islamique
mieux vaut ne rien en dire.. je ne vais citer personne...
malheureusement c'est l'escalade avec déclarations contradictoires des uns ou des autres,
manifestations et contre manifestations , arrestations, nouveaux attentats,
actes de violence dans les deux sens un peu partout..en particulier en France évidemment
mais aussi à l'étranger
Montée de haine et de violence... avec de nombreux morts...
Valls, Hollande et Cazeneuve sont remontés dans les sondages suite à leur réactivité
et tout n'est heureusement pas négatif:
Des messages de fraternité sur les mosquées et les synagogues : ont été posés par l'association Coexister à Nantes, Angers, Lille, Strasbourg
Quant à Charlie hebdo le dernier numéro a été publié à 5 millions d'exemplaires et il s'arrache dans tous
les kiosques(et il sera finalement publié à 7 millions d'exemplaires..) mais on voir bien l'absence de ses
meilleurs dessinateurs.. ... Le numéro spécial du canard enchainé est beaucoup mieux
Un mail reçu le 8 Janvier annonce: au Canard: "C'est votre tour"..
La nouvelle Une de Charlie est tombée. Pas de Mahomet cette fois-ci. La couverture du numéro du 25 février a été dévoilée ce lundi 23 fé vrier par le site de Libération, qui héberge la rédaction du journal satirique. Il s’agit d’un dessin de Luz, un des membres historiques du journal, épargné par les attaques qui ont tué douze personnes le 7 janvier dernier.
Sur fond rouge sang, un chien s’enfuit en tenant un exemplaire de Charlie Hebdo dans la gueule: il est poursuivi par une meute de canidés dont des visages appartiennent à Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy, le pape François, un terroriste, un banquier… Au-dessus de la mêlée émerge un micro siglé BFM. «… C’est reparti !», est-il écrit en légende.
Le festival d'Angoulême
Le Festival international de la bande dessinée a décerné ce week-end le «Prix Charlie de la liberté d'expression»,
une récompense inédite pour le journal satirique.un Grand prix spécial , baptisé «Prix Charlie de la liberté d'expression».
Ce Grand Prix spécial rend hommage au journal satirique dont cinq dessinateurs -- Cabu, Wolinski, Charb, Tignous et Honoré -- ont été tués dans l'attaque du 7 janvier.
C'est l'une des nombreuses manifestations d'Angoulême qui mettent à l'honneur Charlie Hebdo, trois semaines après l'attentat qui a choqué toute la planète BD.
«Je suis Charlie, ce n'est pas faire sonner les cloches de Notre-Dame ni transformer en héros nationaux ceux qui chiaient sur le pouvoir sur toutes ses formes», a déclaré avec passion l'éditeur de bande dessinée Jean-Christophe Menu, venu jeudi soir recevoir ce prix au nom du journal, dont l'équipe des survivants n'a pas souhaité venir.
Pour sa première édition, le nouveau «Prix Charlie de la liberté d'expression», ira également aux dessinateurs disparus de Charlie Hebdo. Il couronnera dans l'avenir les auteurs qui se battent pour la liberté d'expression.
Une grande exposition, montée dans l'urgence, retrace l'histoire du journal satirique, de sa genèse jusqu'au numéro «des survivants» du 14 janvier avec une caricature de Mahomet en Une.
«On commence à prendre conscience que l'esprit de Charlie Hebdo a eu un impact énorme sur l'humour en France. En dérivent un Pierre Desproges ou un Coluche, mais aussi Groland ou les Nuls sur Canal+», a souligné Jean-Paul Mercier, un des organisateurs de l'exposition.
L'Hôtel de Ville a été décoré d'une grande banderole en mémoire de Charlie et une quarantaine de ses unes, représentatives de la verdeur et de l'irrespect qui sont la marque de «l'esprit Charlie», sont placardées dans les rues.
Le dessinateur Charb, assassiné dans l'attentat jihadiste contre son journal Charlie Hebdo, se livre à un réquisitoire virulent contre l'utilisation du mot "islamophobie" avec la "complicité des médias", dans un petit ouvrage posthume qui paraît jeudi.
Sa "Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes" a été achevée deux jours avant l'attentat (12 morts le 7 janvier), selon Les Échappés, la maison d'édition de l'hebdomadaire satirique qui la publie.
Pour Charb, qui était le directeur de Charlie, le terme "islamophobie" n'est "pas seulement mal choisi, il est dangereux". "Avoir peur de l'islam est sans doute crétin, absurde, et plein d'autres choses encore, mais ce n'est pas un délit". Et puisqu'"une religion n'existe pas sans croyants", il faut pouvoir se moquer d'eux, comme l'a fait Charlie avec ses caricatures du Prophète: "Le problème, ce n'est ni le Coran ni la Bible, romans soporifiques, incohérents et mal écrits, mais le fidèle qui lit le Coran ou la Bible comme on lit la notice d'une étagère Ikea" en pensant qu'"il faut tout bien faire comme c'est marqué sur le papier, sinon l'univers se pète la gueule".
En outre, "pendant que nous débattons pour savoir si dire que le Coran est un bouquin nul constitue une forme de racisme ou non, les racistes se marrent", estime le caricaturiste. "Si demain les musulmans de France se convertissent au catholicisme ou bien renoncent à leur religion, ça ne changera rien au retour des racistes: ces étrangers ou ces Français d'origine étrangère seront toujours désignés comme responsables de tous les maux".
Charb ne ménage pas ses confrères. "Le terme "islamophobie" ne connaîtrait pas ce succès délirant sans la complicité, le plus souvent imbécile, des médias", dit-il. "Par fainéantise, ensuite par attrait de la nouveauté et, enfin, par intérêt commercial".
Il n'épargne pas davantage le pouvoir, fustigeant la visite du président François Hollande en février 2014 à la grande mosquée de Paris pour inaugurer un mémorial. "Que la République élève un monument aux indigènes qu'elle a fait assassiner plutôt que d'inventer des combattants musulmans morts pour la France", s'emporte l'essayiste, estimant que "la France est un salami que le PS a la fâcheuse tendance à découper en tranches communautaires".
Charb moque aussi les injonctions des politiques et des religieux à "être responsable" dans la caricature. "Les censeurs n'en veulent pas du tout, de cette pute de liberté d'expression ! Pas du tout. Mais ils ont raison de manifester leur barbare bêtise, puisque ça fonctionne. L'autocensure est en passe de devenir un art majeur en France", écrivait-il.
Près de 6 mois après les attentats qui ont endeuillé la rédaction, le dessinateur a décidé de s'en aller. "Chaque bouclage est
une torture parce que les autres ne sont plus là" raconte-t-il à Libération.
Publié le 19 Mai 2015
Difficile d'imaginer que les plaies pouvaient se refermer aussi vite. Alors que Charlie Hebdo traverse une crise "post-attentats"
très tendue, le dessinateur Luz, tête d'affiche du journal, a décidé de quitter la rédaction en septembre.
Interrogé par Libération, qui continue d'héberger les "rescapés", le dessinateur évoque des "raisons personnelles" pour justifier
ce départ. "Si je me barre, c’est que c’est difficile pour moi de travailler sur l’actualité" raconte-t-il. "A un moment donné, ça a
été trop lourd à porter. Il n’y avait plus grand-monde pour dessiner : je me suis retrouvé à faire trois unes sur quatre. Chaque
bouclage est une torture parce que les autres ne sont plus là. Passer des nuits d'insomnie à convoquer les disparus, à se
demander qu'est-ce que Charb, Cabu, Honoré, Tignous auraient fait, c'est épuisant."
Pour autant, Luz n'a rien perdu de son humour ni de sa férocité.
L'après Charlie Hebdo ? "Des livres. Prendre du temps. Relire la Bible... Non, je déconne" s'amuse-t-il. En revanche, il réfute
que la convocation préalable à un licenciement de sa collaboratrice Zineb El Rhazoui au journal soit la raison de son départ.
Ni les attaques de Jeanette Brougrab, ex-compagne de Charb, pour qui Luz ne fait pas dans la demi-mesure : "Je m'en branle
de cette conne."
Patrick Pelloux quittera “Charlie Hebdo” début 2016.
Si j’ai décidé d’arrêter d’écrire dans Charlie Hebdo, c’est parce qu’il y a quelque chose qui est abouti, qui est terminé. Il y en a
d’autres qui vont continuer ce journal et je reste Charlie Hebdo dans l’âme mais il faut savoir tourner la page un jour. Pour aller
mieux, parce qu’on ne va pas bien après ce qu’on a vécu… On est survivants, oui et non. Une partie de nous-mêmes s’est arrêtée
au moment de ces attentats. » Comme le dessinateur Luz, qui vient de confirmer son départ de Charlie Hebdo dans quelques jours,
le médecin militant fait donc le choix de se retirer alors que des tensions répétées minent la rédaction du journal satirique. « Je pense
que je n'apporte plus rien à ce journal. Je m'en irai sans tambour ni trompette en début d'année prochaine » a-t-il ajouté, soulignant
qu'il n'avait « plus le courage de continuer chaque semaine ».